Relation de confiance entre cédant et le repreneur – Transaction facile ?
Dans le cadre de nos articles sur le transfert d’entreprise (nous vous invitons à lire nos articles tels que https://endlex.ca/fr/achat-dactifs-ou-dactions-3-elements-a-considerer/, ou encore https://endlex.ca/fr/lettre-dintention-definition-et-utilites/ sur notre site web https://endlex.ca/fr/blogues/), nous terminons notre série d’articles sur les 3 mythes et préconceptions populaires qui reviennent souvent dans le cadre de dossiers de transferts d’entreprises, avec cette fois-ci une emphase sur le dernier mythe ci-dessous :
I. Mythe 1 – La vente d’une petite entreprise est plus rapide et moins dispendieuse que la vente d’une grande entreprise – Est-ce vraiment le cas ? Voir la réponse dans cet article – https://endlex.ca/fr/3-mythes-sur-le-transfert-dentreprise-fiction-ou-realite/ ;
II. Mythe 2 – À l’étape de la vérification diligente (ci-après désignée la « VD ») – voir https://endlex.ca/fr/verification-diligente-vd-introduction/, le cédant n’a presque rien à faire puisque son rôle se limite à envoyer des documents au repreneur. Voir la réponse dans cet article (lien de l’autre article) ; et
III. Mythe 3 – La vente d’une entreprise devrait prendre quelques jours/semaines sans plus, puisque les parties se font confiance.
1. Mythe 3 – Le transfert d’entreprise devrait prendre moins de temps en raison de la relation de confiance entre les parties
Est-ce qu’une relation de confiance garantit une transaction simple et rapide ?
Fiction ou réalité ?
La réponse est beaucoup plus nuancée que les mythes précédents ci-dessus, car il s’agit à la fois d’une réalité et d’une fiction !
Tout d’abord, oui, il est vrai qu’en principe, une relation de confiance entre le cédant et le repreneur peut faciliter un transfert d’entreprise, et ce pour plusieurs raisons évidentes :
I. Une bonne relation entre les parties peut rendre les négociations plus faciles et rapides, car les parties peuvent négocier la majorité des modalités non juridiques entre elles, laissant aux conseillers la tâche de gérer le reste des éléments dans le cadre de la transaction ;
II. Ça évite les accrocs et les tensions sur des éléments parfois inutiles de la transaction commerciale sur lesquelles certaines parties peuvent s’attarder lorsqu’il existe un manque de confiance entre elles ;
III. Les parties ont tendance à s’en tenir à l’essentiel lors de ce type de transactions, ce qui mène en principe vers une conclusion plus rapide de ladite transaction ; et
IV. Par conséquent, une bonne relation entre les parties facilite la communication entre elles peut permettre d’éliminer bien en enjeux qui auraient été d’actualité dans un contexte ou les parties ne connaissent pas.
Cela étant dit, ce n’est pas aussi simple et ce n’est certainement pas une science exacte !
Tout d’abord, la relation de confiance peut parfois mener le repreneur à baisser sa garde lors de la VD, ce qui peut engendrer des complications post-transactions qui auraient été autrement évitables (voir notre article sur ce point : https://endlex.ca/fr/transfert-dentreprise-comment-choisir-le-bon-type-de-verification-diligente/). Par conséquent, dans bien des circonstances, nous recommandons à nos repreneurs qui ont de bonnes relations avec leurs cédants d’effectuer la VD avec minutie pour éviter ces ennuis, ce qui peut mener à une transaction plus « longue » selon la perspective des clients.
Ensuite, revenons un peu sur le concept de « confiance » entre les parties, car bien souvent, nous avons des clients qui lancent ce mot à la va-vite sans en comprendre les conséquences. À titre d’exemple, 1 à 2 rencontres avec un cédant ou un repreneur potentiel ne suffisent pas pour établir la relation de confiance nécessaire pour accélérer les choses, et ce malgré toutes les belles apparences. Par conséquent, nous conseillons la prudence lorsque les parties sentent la fameuse « relation de confiance », car les conséquences peuvent être désastreuses !
Finalement, il arrive parfois des situations assez étranges lors desquelles le cédant et le repreneur, se sentant en « confiance », accusent leurs conseillers de ralentir la transaction, alors que ceux-ci ne font que protéger leurs intérêts respectifs…
Vous comprenez donc que la relation de confiance entre les parties ne garantit pas nécessairement une transaction simple et rapide et chaque transaction doit être traitée comme un cas d’espèce avec ses circonstances et ses particularités.
2. Contactez-nous !
Dans le prochain article, nous allons aborder les acquisitions et ventes d’entreprise qui impliquent un immeuble. Restez à l’affût et n’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus !
Les informations sont fournies dans cet article seulement à titre informatif. Ces informations ne constituent pas des conseils juridiques et ne peuvent être lues ou interprétées comme des conseils juridiques. Si vous désirez obtenir des conseils juridiques relativement aux informations fournies dans le présent article, veuillez contacter un de nos avocats.